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9. DU CHEVAL AU BESTIAIRE MERVEILLEUX DANS LA LEGENDE ARTHURIENNE - Georges BERTIN & Lauric GUILLAUD

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 DU CHEVAL AU BESTIAIRE MERVEILLEUX DANS LA LEGENDE ARTHURIENNE - Georges BERTIN & Lauric GUILLAUD

 ISBN 978-2-8103-0233-8,166 pages, format 14 x 21 cm

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Sommaire

Eric Meillan - « Figures du sanglier, aspects symboliques ».

Daniel Bordeaux – « Image du dragon au temps de Chrétien de Troyes »

Georges Bertin – « Le Pendragon et les deux dragons »

Mathilde Dalbion – « Les animaux guérisseurs dans le lai de Marie de France, Eliduc »

Sophie Coussemacker – « Les femmes et leurs montures dans les romans arthuriens en vers du XIIe et XIIIe siècles »

Sylvain Ferrieu – « Aux extrêmes du bestiaire médiéval, les contradictions de la culture médiévale : le lion et le loup ».

Lauric Guillaud – « Quelques exemples d’hybridité dans les récits arthuriens »

Gérard Byron Clouzard – « Quelques figures du bestiaire dans l’héraldique arthurienne »

PRESENTATION 

Les animaux sont des acteurs et des porteurs d’un symbolisme récurrent et primordial dans les civilisations anciennes et modernes. C’est pour cette raison que les études mythologiques ne sauraient exclure le rôle et la signification de ces êtres, accompagnateurs de l’homme. Des créatures aussi bien mythiques qu’ordinaires apparaissent dans la littérature médiévale arthurienne. Les chevaliers combattent dragons et sangliers sauvages ; les chiens révèlent la véritable identité de leurs maîtres ; et les chevaliers ne sont rien sans leurs montures. Les animaux jouent aussi un rôle prophétique, prédisant les victoires d’Arthur et éclairant les événements récents. Dans la légende arthurienne, la magie et le merveilleux sont toujours très liés à la Nature. Les animaux appartiennent à cet univers sauvage qui échappe à la raison des hommes et qui est encore dirigé par des forces mystérieuses. À ce titre, eux aussi possèdent une forme de magie, eux aussi peuvent être un lien entre le monde des hommes et le monde féerique. Le colloque a permis d’explorer toute la richesse du bestiaire arthurien. Non sans émotion, un hommage a été rendu à Robert Baudry, disparu quelques jours après nous avoir transmis son texte, « L’énigme des métamorphoses ». Les intervenants ont décliné diverses facettes du monde animal. Eric Meillan évoque la figure complexe et controversée du sanglier, d’abord boréen et spirituel, puis diabolique avec l’apport du christianisme. Daniel Bordeaux nous propose une lecture alchimique et polysémique du lion et du dragon dans Yvain ou le chevalier au lion.  Georges Bertin relate la légende d’Uther Pendragon et la prophétie liée à la tour du roi Vortigern. Il examine l’occurrence du dragon en double figure dans les imaginaires à l’œuvre à l’époque de la composition de ces récits. Mathilde Dalbion se penche ensuite sur un sujet peu commenté, « Les animaux guérisseurs, connaisseurs des herbes médicinales ou fruits magiques qui peuvent apporter divers bienfaits à leurs congénères et aux hommes. Sophie Coussemacker étudie l’évolution de cinq types de cavalières. Si elles jouissent d’une grande autonomie sur les chemins fictionnels du royaume de Logres, leur liberté d’action s’amenuise progressivement et disparaît peu à peu dans les remaniements en prose. Si le personnage d’Enide est évidemment le plus emblématique, d’autres, à l’instar de la Demoiselle Hideuse du Conte du Graal sont liées de façon intrinsèque à leur monture. Sylvain Ferrieu esquisse une comparaison entre deux animaux emblématiques de la littérature arthurienne, le loup et le lion, placés néanmoins aux antipodes de la littérature chevaleresque, à mesure que s’affirment les valeurs du christianisme et l’émergence de la science. Enfin, Lauric Guillaud  évoque quelques figures animales et anthropomorphes. Les métamorphoses successives finissent par faire s’accorder des portions d’êtres fabuleux qu’on trouvera dans les récits arthuriens : licornes, phénix, griffons et dragons, notamment la « bête glatissante », objet de quêtes de chevaliers fameux comme Pellinore, Palamède, et Perceval. Le colloque se termine par une passionnante présentation de blasons animaliers de Gérard Byron Clouzard.

Animals are actors and carriers of a recurring and primordial symbolism in ancient and modern civilizations. It is for this reason that mythological studies cannot exclude the role and meaning of these beings, accompanying man. Both mythical and ordinary creatures appear in medieval Arthurian literature. The knights fight dragons and wild boars; dogs reveal the true identity of their owners; and knights are nothing without their mounts. Animals also play a prophetic role, predicting Arthur’s victories and shedding light on recent events. In Arthurian legend, magic and the marvelous are always closely linked to Nature. Animals belong to this wild universe which escapes the reason of men and which is still ruled by mysterious forces. As such, they too have a form of magic, they too can be a link between the world of men and the fairy world. The conference made it possible to explore all the richness of the Arthurian bestiary. Not without emotion, a tribute was paid to Robert Baudry, who died a few days after having sent us his text, «The enigma of metamorphoses». The speakers declined various facets of the animal world.