Métaphysique du nombre Huit - P. Robert d'Alreba
158 pages, format 17 X 24 cm, ISBN 978-2-8103-0340-3.
Amoureux du monde des causes et fidèle à l’approche paramathématique de ses précédents ouvrages, P. ROBERT D'ALREBA continue de prospecter le domaine abstrait des Archétypes, des Schèmes, des Idées et des Nombres-énergies-fonctions d’où procèdent les Lois qui régissent le Cosmos et l’Humain. Nombres-énergies-fonctions qui scellent la véracité et l’authenticité de l’Enseignement des Maîtres de Sagesse.
En cheminant ainsi la Voie en quête de clés ignorées ou perdues, on explore le Nombre Huit dans tous ses états d’âme. Après avoir vérifié que l’Échiquier était d’abord, et avant tout, une figuration de l’atome, l’auteur met en parallèle l’Ogdoade hermopolitaine de l'Antique Égypte, le Taïjitu (Tao) de la Chine ancestrale et la Tétractys pythagoricienne pour vérifier, à travers leur Enseignement respectif, la véracité des fondements de l’Échicosophie.
Dans cette vision numérale, où le Nombre informe l’Être, le Huit protéiforme semble bien être le Nombre, spécifique de l’Humain. De sorte qu’à l’image de ce dernier, et en fonction de leur devenir propre, tous les Huit sont également tous très différents les uns des autres. Dès lors, on ne saurait les regarder comme des clones. Car, s’il en existe, il est vrai, de semblables, parce qu’impubères, encore enfants, il en est d’adultes, de masculins ou de féminins ou même d’androgynes, qui, en pleine conscience, accomplissent leur fonction cosmique au Service du Grand Être.
Plus rare encore, il est des Huit entièrement Éveillés. Ces êtres «Réalisés » représentent ce que la Tradition nomme parfois des Bouddhas ! Statut, le plus évolué de ceux qui honorent et méritent ce titre, envié des plus grands, de «Seigneur Huit». Titulature promise aux plus Hauts Initiés, celle de Thot lui-même, Dieu du Comput du Temps, Seigneur de la Lune, Fils de l’Ogdoade hermopolitaine et Neter de la Sagesse, de la Parole Créatrice, de l’Écriture et des Nombres… C’est à la rencontre de ces «mutants» mystérieux, que nous sommes tous potentiellement, en Essence et en Vérité, que nous invite le présent livre.
Recension de Rémi Boyer
Il s’agit de bien davantage qu’une étude de la symbolique du Nombre Huit. L’investigation très large et profonde de ce Nombre particulier comme entité vivante, dynamique et créatrice, comme archétype fondateur et révélateur, entreprise par Pierre Robert d’Alreba s’oriente tant selon les mathématiques que les métaphysiques, disciplines ou arts qui tendent à se fondre les unes dans les autres.
L’approche est transdisciplinaire, nécessairement serait-on tenté de dire, car le Huit est à la fois archétype, mythème et symbole, à l’œuvre dans toutes les cultures et traditions, d’où cette adresse de l’auteur au lecteur à propos de l’échiquier, point de départ de la démarche :
« Aussi, en l’étudiant sous ces facettes multiples : archétypes-principes-nombres-structures-énergies-fonctions-… il devient dès lors possible d’en décrypter certains secrets. Et le connaissant alors en ses déclinaisons et ses correspondances analogiques, on peut insensiblement réorienter ses pensées, ses sentiments et ses actes… Ainsi devrait-on pouvoir vivre la présente incarnation tel un " demi-dieu " descendu de l’Olympe… C’est ce que j’ose effrontément et sincèrement te souhaiter ici ! »
Le propos, dense, ardu, exigeant, riche, même s’il est hors de question de faire le tour d’un tel sujet, est à la hauteur de la promesse et conduit à une alliance avec le Huit ou les « huit » car, associé intrinsèquement à l’humain, le Huit se présente sous de multiples manifestations et évolutions.
« De sorte nous dit l’auteur, qu’en raison de cette faculté évolutive, certains huit peuvent symboliser des Adeptes ; leur intériorité s’étant transmuée jusqu’à devenir " androgyne " ; le masculin et le féminin s’étant harmonisés d’une manière pérenne. C’est alors que s’ouvre à eux le Portail secret de l’Initiation Majeure. Mais voilà ! Pour s’engager sur la Voie du Retour à l’Unité, plusieurs Sentiers sont encore possibles… »
La première partie de l’ouvrage Eccéité et Atomicité du Huit, étudie la parenté entre l’échiquier et l’atome, parenté qui s’étend à l’être humain, par analogies et correspondances, pour ouvrir sur une intériorité du Huit. Nous quittons là, l’approche quantitative des mathématiques profanes pour pénétrer une forme d’ontologie du Nombre et une métaphysique. Le Huit est ainsi « individualisé », « transcendé », enfin « révélé » dans une deuxième partie qui puise dans plusieurs traditions occidentales et orientales.
La troisième partie, Huit solilunaire et fonctions Espace-Temps, rassemble des approches classiques, symboliques ou hermétistes, comme des regards singuliers qui jouent avec les mots et les lettres.
Enfin, dans la dernière partie, le Huit s’accomplit dans la prophétie et la poésie.
Pierre Robert d’Alreba continue dans ce livre à établir les fondements et les enseignements d’une Echicosophie commencée en 2005 avec L’échiquier révélé, poursuivie en 2006 avec L’Homme-Egypte, en 2009 avec Le Cantique de l’échiquier, en 2012 avec La Tortue, ouvrages formant un ensemble remarquable publié aux Editions du Cosmogone.