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FRANCOIS CAMBRIEL, UN ALCHIMISTE MECONNU DU 19e SIECLE

20,00 €
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Aborder l'alchimie par l'histoire que ceux qui l'ont pratiqué, écrit, ou réalisé des opérations, c'est l'objectif que s'est donné l'auteur de cet ouvrage. François CAMBRIEL a vécu au 19 ème siècle et a laissé à la postérité un seul ouvrage.

Quantité

Écrites d’une plume alerte, lisibles sans effort par tout curieux d’alchimie, ces deux cents pages font redécouvrir le parcours de cet alchimiste français du XIXe siècle, François Cambriel, hors pair, pris pour fou, mais au combien précis dans ses « leçons » sur la compréhension dans cette science, qu’un Bernard Husson ou un Pierre Dujols avaient en leur temps sorti un moment de l’oubli, le considérant comme Adepte.

Notre auteur, Grégoire Brissé nous déchiffre l’unique écrit laissé à la postérité de notre Philosophe hermétiste qui disait  — ne savoir à qui l’offrir — ! Avec une grande liberté d’esprit, il nous trace le contexte historique et sociétal de la vie de cet homme dans le Paris du XIXe, entre royauté, bonapartisme, la mort du Duc de Berry, la révolution de 1830, l’émergence des sociétés comme la charbonnerie… Il est l’un des derniers alchimistes, ayant sans doute pressenti la naissance du rationalisme scientifique et l’émergence d’une nouvelle science : la chimie moderne.

Recension de Rémi Boyer in Lettre du Crocodile : 

François Cambriel est un grand oublié de l’histoire de l’alchimie. Cet adepte du XIXème siècle fut pourtant remarqué par Pierre Dujols pour son cours en dix-neuf leçons, achevé semble-t-il en 1829 et publié en 1843. Il s’agit d’une synthèse du grand-œuvre ou d’un « abrégé » à laquelle s’ajoute un commentaire des cinq premiers chapitres de la Genèse et d’un « chapitre de vœux à ses semblables ».

« Pour Cambriel, précise l’auteur, la pierre philosophale, c’est avant tout « la médecine universelle ». » Le cours, restitué en début d’ouvrage par François Cambriel n’est pas aisément accessible. Parfois surprenant, il n’en est pas moins intéressant et le commentaire précis de Grégoire Brissé permet d’entrer dans le texte.

En reconstituant les différents contextes dans lesquels François Cambriel a évolué, milieu familial, ses relations privées ou professionnelles, le monde politique agité de l’époque et les sociétés traditionnelles, Grégoire Brissé refait vivre le personnage pour le lecteur et éclaire à la fois sa vie et ce texte dont François Cambriel disait « ne savoir à qui l’offrir ». Plutôt misanthrope et isolé, notre homme eut tout de même des relations qui permettent de mieux comprendre son parcours et son engagement. En redessinant son parcours, Grégoire Brissé développe le contenu des leçons de Cambriel en deux parties, l’une d’un point de vue exotérique et l’autre du point de vue ésotérique, notamment en lien avec le compagnonnage.

« Nous adopterons ainsi, nous confie l’auteur, une optique autrement intime de son œuvre, littéralement ésotérique. A ce titre, nous pourrons clairement établir qu’il connait la formule de base de l’alchimie et donc, entre autres, la nature de la materia prima, ce primordial très grand secret. Puis nous verrons se dérouler le projet pour le moins politique, le plan terrestre de cet homme qui se dit initié par Dieu lui-même. Nous aboutirons alors au dévoilement d’un travail tout à fait hors du commun. Un travail, pour lequel, quel que soit sa nature vous serez à même de dire : c’est bien cela, un grand œuvre. »

Le propos de Grégoire Brissé sur cet homme peu commun est particulièrement alerte. Des mystères demeurent, soulignés, comme ses accointances éventuelles avec des sociétés secrètes luttant contre les appareils politiques de domination. François Cambriel ne sort donc pas complètement de l’ombre, c’est sans doute mieux ainsi, mais, il prend désormais sa place dans la galerie des alchimistes qui laissèrent une trace pour le futur.